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Os en santé et saine déglutition : Stratégies nutritionnelles pour les personnes dysphagiques Os en santé et saine déglutition : Stratégies nutritionnelles pour les personnes dysphagiques

Os en santé et saine déglutition : Stratégies nutritionnelles pour les personnes dysphagiques

janvier 21, 2025

Qu’est-ce que la dysphagie?

Les personnes atteintes de dysphagie ont de la difficulté à avaler, ce qui peut avoir une incidence sur leur alimentation, leur hydratation et leur capacité à prendre certains médicaments.

Bien que nous ayons tendance à tenir pour acquise notre capacité à avaler, il s’agit d’un processus complexe et bien coordonné qui met en jeu de nombreuses parties du corps.

Fait intéressant : La déglutition nécessite l’action concertée de nombreuses paires de muscles et de nerfs crâniens (nerfs situés dans le crâne). Dans des conditions normales, nous avalons environ 500 à 2 000 fois par jour (des aliments, des liquides et de la salive).

Lorsque nous mangeons, la déglutition commence dans la bouche, où les aliments sont mâchés, puis humidifiés et ramollis par la salive. Ensuite, les aliments ou les liquides sont déplacés vers l’arrière de la bouche, vers la gorge, puis dans l’œsophage (conduit des aliments). Ils sont ensuite poussés le long de l’œsophage, de manière bien coordonnée, jusqu’à l’estomac. En même temps, notre corps empêche les aliments de se diriger vers les mauvais endroits : sortir par le nez, descendre dans les voies respiratoires ou se déplacer dans la mauvaise direction (remonter de l’estomac).

Les maladies qui affectent le cerveau, les nerfs et les muscles peuvent entraver l’action ou le contrôle du processus de déglutition, entraînant le « blocage » ou la « mauvaise orientation » des aliments ou des liquides tout au long du processus, de la bouche à l’œsophage.

Les obstructions, dues par exemple à un cancer ou à un rétrécissement de l’œsophage, peuvent également provoquer une dysphagie, puisque l’écoulement des aliments ou des liquides est alors restreint.

Votre prestataire de soins de santé examinera vos antécédents médicaux et l’historique de vos symptômes, et effectuera un examen physique ciblé pour vous aider à trouver la cause de votre dysphagie. Il pourra vous orienter vers un orthophoniste, expert clinique dans le diagnostic et le traitement de la dysphagie. Il se peut que vous ayez besoin d’un bilan de la déglutition, qui est parfois réalisé à l’aide de radiographies et d’instruments pour examiner les structures concernées. 

  • Les évaluations instrumentales de la déglutition comprennent celles qui impliquent des rayons X, comme les déglutitions barytées modifiées / les évaluations de la déglutition par vidéofluoroscopie, ou celles qui impliquent l’utilisation d’un endoscope doté d’une lumière et d’une caméra, telles que l’endoscopie flexible de la déglutition. 
  • Chaque évaluation comporte des forces et des faiblesses différentes, et il peut être nécessaire d’utiliser l’une ou l’autre, voire les deux, dans des circonstances différentes. 
  • Ces examens permettent d’observer ce qui se passe lorsque vous avalez des aliments et des boissons, et comment certaines manœuvres affectent votre anatomie et votre physiologie. 
  • Les résultats de ces examens fournissent à votre orthophoniste des données de base pour recommander un traitement et une rééducation de la déglutition. 

Vivre avec la dysphagie

Il existe de nombreuses stratégies pour assurer une alimentation et une hydratation adéquates malgré des difficultés de déglutition. Certaines d’entre elles consistent à renforcer les muscles utilisés pour la mastication et la déglutition, à veiller à une bonne position pendant les repas, à employer des stratégies pour faciliter la déglutition et la protection des voies respiratoires, et à modifier les textures du régime alimentaire pour optimiser la sécurité et l’efficacité de la déglutition.

Ce ne sont pas toutes les personnes atteintes de dysphagie qui ont besoin de modifier leur régime alimentaire. Pour celles qui peuvent en bénéficier, de nombreux types de textures peuvent être recommandés, allant des liquides fins et épaissis aux aliments en purée, hachés et humides, mous et en bouchées ou de texture normale. Le choix de la texture des aliments doit être individualisé en fonction de la personne, suite à une évaluation minutieuse réalisée par un orthophoniste ou un diététicien. Idéalement, une modification de la consistance du régime alimentaire, en particulier de la consistance des liquides, devrait faire l’objet d’un examen de la déglutition. L’utilisation à long terme de régimes modifiés en l’absence d’un suivi approprié peut entraîner une malnutrition, une déshydratation et une perte de qualité de vie.

Quels sont les besoins nutritionnels pour assurer une bonne santé osseuse?

Pour les femmes ménopausées et les hommes de plus de 50 ans, Ostéoporose Canada recommande de suivre les recommandations de Santé Canada sur les apports nutritionnels adéquats pour assurer une bonne santé osseuse.

Quantités moyennes recommandées par jour
Calcium : (Calcium élémentaire) Hommes 51 à 70 ans : 1 000 mg de calcium/jour >70 ans : 1 200 mg de calcium/jour Femmes >50 ans : 1 200 mg de calcium/jour
Vitamine D : Hommes et femmes 51 à 70 ans : 600 UI de vitamine D/jour >70 ans : 800 UI de vitamine D/jour
Pour atteindre les quantités quotidiennes moyennes recommandées, Santé Canada recommande un supplément de 400 UI/jour
Protéines : Hommes et femmes >50 ans : 0,8 g de protéines/kg de poids corporel/jour
Magnésium : Hommes >50 ans : 420 mg de magnésium/jour Femmes >50 ans : 320 mg de magnésium/jour
Vitamine K : Hommes >50 ans : 120 μg de vitamine K/jour Femmes >50 ans : 90 μg de vitamine K /jour

Adaptation du Tableau 2 de l’annexe 1 de la Ligne directrice de 2023 d’Ostéoporose Canada 

Source : Santé Canada

Pour déterminer la quantité de chaque nutriment dans une portion d’aliment ou de boisson, veuillez consulter le calculateur nutritionnel d’Ostéoporose Canada (https://osteoporosecanada.ca/calculateur-nutritionnel/).

Par exemple :

CalciumVitamine DProtéinesMagnésiumVitamine K
Lait, écrémé (1 tasse)316 mg2,6 μg = 104 UI9,0 g28 mg0 μg
Boisson au soja, enrichie (1 tasse)319 mg0,80 μg = 32 UI4,2 g31 mg0 μg
Œuf, calibre gros (1)24 mg0,81 μg = 32,4 UI6,3 g5 mg0,12 μg
Boisson au yogourt, enrichie en vitamine D (200 mL)168 mg1,28 μg = 51,2 UI5,26 g17 mg0 μg
Banane, moyenne (1)6 mg0 UI1,0 g32 mg32 μg

Les personnes dysphagiques peuvent bénéficier d’aliments et de boissons de textures différentes pour améliorer l’efficacité de leur déglutition, leur sécurité ou les deux. Cependant, les ingrédients riches en nutriments ne doivent pas être compromis par ces régimes modifiés! 

Vous trouverez ci-dessous quelques suggestions concernant le calcium, la vitamine D, les protéines, le magnésium et la vitamine K, en fonction des différentes textures de liquides et d’aliments. Sachez que la consommation d’aliments non recommandés dans le cadre d’un « régime pour personne dysphagique » peut augmenter le risque de troubles de déglutition et d’aspiration. Veuillez consulter un orthophoniste et un diététicien pour déterminer les textures de liquides et d’aliments et les aliments les plus appropriés.

La texture des aliments et l’épaisseur des boissons sont décrites à l’aide de la terminologie standard de l’International Dysphagia Diet Standardisation Initiative (IDDSI). Il s’agit d’une échelle à huit niveaux, allant du niveau 0 (liquide) au niveau 7 (aliments normaux, faciles à mastiquer). Les aliments et les boissons sont stratifiés en fonction de caractéristiques telles que la taille des particules, l’humidité, l’adhésivité et la douceur.

Description des différentes textures de boissons et d’aliments :

Liquide (IDDSI 0)S’écoule comme de l’eau S’écoule rapidement Peut être bu à travers tout type de tasse ou de paille, selon l’âge et les capacités de la personne
Liquide très légèrement épais (IDDSI 1)Plus épais que l’eau  Nécessite un peu plus d’effort que les liquides pour être bu S’écoule à travers une paille ou une seringue 
Liquide légèrement épais (IDDSI 2)S’écoule d’une cuillère Peut être bu au verre, s’écoule rapidement d’une cuillère, mais plus lentement que les boissons liquides Un léger effort est nécessaire pour le boire avec une paille standard (5,3 mm de diamètre) 
Liquide modérément épais ou aliment en purée fluide (IDDSI 3)Peut être bu au verre Un effort modéré est nécessaire pour le boire avec une paille standard ou large (6,9 mm de diamètre) Ne peut pas être passé dans une poche à douille pâtissière, étalé en couches ou moulé car il ne conserve pas sa forme Ne peut pas être consommé à la fourchette car il s’écoule lentement entre les dents de celle-ci  Peut être consommé à la cuillère Peut être avalé directement, sans préparation orale ou mastication Texture lisse sans petits morceaux (grumeaux, fibres, morceaux de coquille ou de peau de fruits, particules de légumes, viande ou cartilage) 
Liquide très épais ou aliment en purée lisse (IDDSI 4)Habituellement consommé à la cuillère (possible à la fourchette) Ne peut pas être bu au verre car il ne s’écoule pas facilement Ne peut être aspiré à la paille Ne nécessite pas de mastication Peut être passé dans une poche à douille pâtissière, étalé en couches ou moulé car il conserve sa forme, mais ne nécessite pas de mastication Bouge très lentement sous l’effet de la gravité mais ne peut être versé Tombe en un bloc d’une cuillère et conserve sa forme dans une assiette Sans grumeaux Non adhérent Le liquide et le solide ne se sépare pas 
Aliment haché lubrifié (IDDSI 5)Peut être consommé à la fourchette ou à la cuillère Dans certains cas, peut être consommé avec des baguettes, si la personne a un très bon contrôle manuel Peut être servi à la cuillère et modelé (p. ex. en boulette, quenelle) sur une assiette Tendre et lubrifié, sans liquide séparé Petits grumeaux visibles (d’une largeur inférieure ou égale à 4 mm et d’une longueur maximale de 15 mm) Les grumeaux sont faciles à écraser avec la langue
Aliment en petits morceaux tendres  (IDDSI 6)Peut être consommé à la fourchette, à la cuillère ou avec des baguettes Peut être écrasé ou broyé avec une fourchette, une cuillère ou des baguettes Un couteau n’est pas nécessaire pour couper cet aliment, mais peut être utilisé pour aider à charger la fourchette ou la cuillère Tendre et lubrifié dans sa totalité, mais sans liquide séparé La mastication est nécessaire avant la déglutition Les petits morceaux tendres sont adaptés selon la taille de la personne et ses capacités de préparation orale (morceaux de 15 mm au maximum)
Aliment normal, facile à mastiquer (IDDSI 7)Aliments normaux, de tous les jours, de texture tendre adaptée selon l’âge et le stade de développement Ces aliments peuvent être consommés avec tout type d’ustensiles Il n’y a pas de restriction de taille pour les morceaux à ce niveau 7 Facile à mastiquer; ainsi, les aliments peuvent être de tailles variées Sont exclus les morceaux durs, coriaces, moelleux, fibreux, croûtés, secs, croustillants, effrités ou contenant des pépins, graines, membranes et peaux, cosses, os et arêtes Peuvent être incluses les textures doubles ou hétérogènes, les mélanges solide/liquide, si la personne peut consommer les boissons de niveau 0 (liquides), et selon l’avis du praticien. Si elle ne peut pas consommer les boissons de niveau 0 (liquides), la partie liquide peut être épaissie selon la recommandation du praticien.

Source : https://www.iddsi.org/images/Publications-Resources/DetailedDefnTestMethods/FrenchHarmonised/V2DetailedDefnHFrenchJuly2022.PDF

Sources alimentaires de calcium, vitamine D, protéines, magnésium et vitamine K, selon les différentes textures.

CalciumVitamine DProtéinesMagnésiumVitamine K
Liquide (IDDSI 0)Lait, jus d’orange enrichi (sans pulpe), boissons de soja/amandes /riz enrichiesLait, jus d’orange enrichi (sans pulpe), boissons de soja/amandes /riz enrichiesLait, boissons de sojaLait, boissons de soja, jus d’orange, jus de melon d’eauJus de carottes, jus de grenade, jus de cerises
Liquide très légèrement épais (IDDSI 1)Supplément nutritionnel, jus d’orange enrichi (sans pulpe), lait, boissons de soja/ amandes /riz enrichiesJus d’orange enrichi (sans pulpe), lait, boissons de soja/ amandes /riz enrichiesBoissons substituts de repas, lait, boissons de sojaLait, boissons de sojaBoissons enrichies substituts de repas
Liquide légèrement épais (IDDSI 2)Lait riche en matières grassesLait riche en matières grassesLait riche en matières grassesLait riche en matières grasses
Remarque : Certains smoothies, laits fouettés et yogourts à boire peuvent être légèrement épais et peuvent être consommés sans ajout d’épaississant. La plupart des liquides nécessitent toutefois l’ajout d’un épaississant. 
Liquide modérément épais ou aliment en purée fluide (IDDSI 3)Yogourt lisseYogourt lisse, pouding au lait et aux œufsYogourt lisse, pouding au lait et aux œufsYogourt lisse
Remarque : Les liquides (IDDSI 0) peuvent être épaissis à l’aide de poudres ou de gels épaississants. L’utilisation de quantités différentes d’agents épaississants peut donner des liquides de textures différentes (IDDSI 1 à 4) Par ailleurs, les liquides épaissis doivent rester épais à température ambiante. Certaines crèmes glacées, gelées et sucettes glacées et certains sorbets fondent à température ambiante et peuvent ne pas être consommés en toute sécurité par les personnes dont la consommation de liquides épaissis est limitée. En cas de doute, le produit doit être testé à température ambiante. 
Liquide très épais ou aliment en purée lisse (IDDSI 4)Yogourt, kéfir, potages à la crème, poudingYogourt, potages à la crèmeYogourt, kéfir, purée de pois verts, purée de viande ou de poissonPurées de bananes, d’haricots, d’épinards, d’avocat, tofu mou à texture finePurée de légumes à feuilles alimentaires (épinards, chou frisé, feuilles de « chou vert »), purée de carottes, de kiwis, de citrouille et de brocoli
Remarque : La plupart des aliments peuvent être réduits en purée et obtenir la bonne consistance en leur ajoutant un liquide (eau, bouillon, lait, etc.). Les viandes destinées à être réduites en purée doivent être humidifiées (bouillies, pochées, cuites à la vapeur ou braisées).
Aliment haché lubrifié (IDDSI 5)Fromage cottage, pouding au laitPoisson gras bouilli/poché, salade aux œufsPurée de pois verts, purée de fèves et de légumes, hummus, viandes finement hachées servies avec une sauce pour humidifier et assouplir les aliments, salade aux œufs, purée de poissonPurée de bananes, hummusPurée de bleuets, purée de bananes
Aliment en petits morceaux tendres (IDDSI 6)Fromages à pâte molleŒufs brouillés, œufs pochés, salade aux œufsŒufs brouillés, œufs pochés, salade aux œufs, viandes et poissons tendresBananes mûres, tofu mouBleuets, bananes mûres
Aliment normal, facile à mastiquer (IDDSI 7)Tofu enrichiŒufs, poisson gras mou, tofu enrichiViandes ou poissons mous, tofu, œufsTofu, bananesLégumes (épinards, chou frisé, feuilles de « chou vert », carottes, brocoli, laitue iceberg), fruits (bananes, bleuets, kiwis, citrouille)
Remarque : Bien qu’il n’y ait pas de restrictions sur la taille des particules alimentaires pour les IDDSI 7, certains types de textures doivent être évités. Ce sont notamment les aliments durs, coriaces, moelleux, collants, fibreux, croûtés, ou les aliments qui peuvent contenir des morceaux croustillants, effrités ou contenant des pépins, graines, membranes et peaux, cosses, os et arêtes.

Remarque : Certains aliments peuvent être classés dans différentes catégories d’IDDSI en fonction de leur consistance ou texture. Ces catégories peuvent varier en fonction de la marque des produits achetés en magasin. Les méthodes de cuisson (quantité d’humidité ajoutée, durée de cuisson, style de cuisson) peuvent également affecter le niveau IDDSI des aliments. 

Suppléments

Idéalement, les besoins en calcium, en protéines, en magnésium et en vitamine K peuvent être satisfaits par le seul biais de l’alimentation. Consultez le calculateur nutritionnel d’Ostéoporose Canada pour évaluer la teneur en nutriments de divers aliments.

Toutefois, lorsque l’alimentation seule ne permet pas d’atteindre les objectifs recommandés, des suppléments peuvent s’avérer utiles.

Calcium et magnésium : Bien que les suppléments de calcium ou de magnésium se présentent le plus souvent sous forme de pilules, des versions liquides de ces suppléments sont également disponibles. Pour les personnes qui ne peuvent pas avaler de liquides, des agents épaississants peuvent être ajoutés pour créer la texture souhaitée.

Vitamine D : Un supplément de vitamine D est probablement nécessaire, car les sources naturelles et alimentaires sont insuffisantes. En fait, Santé Canada recommande à tous les adultes de plus de 50 ans de prendre un supplément de vitamine D de 400 unités internationales (UI) par jour pour aider à combler leurs besoins en vitamine D.

Pour les personnes qui ne peuvent avaler des comprimés de vitamine D, la vitamine D liquide ou les comprimés de vitamine D dissolvables peuvent être des options. Compte tenu de la concentration de la vitamine D liquide, quelques gouttes suffisent. Elles peuvent être versées directement dans la bouche ou mélangées à une cuillerée de liquide ou d’aliment de texture appropriée.

Protéines : Il existe une grande variété de suppléments protéiques, des boissons fouettées protéinées aux poudres protéinées. L’épaisseur de ces produits varie en fonction de la marque et de la quantité de liquide qui y est ajoutée. Étant donné la grande diversité de ces catégories de produits, le choix du supplément approprié doit être examiné avec un orthophoniste ou un diététicien.

Vitamine K : Comme pour la vitamine D, les suppléments de vitamine K sont disponibles sous forme de pilules ou de gélules, mais aussi sous forme de gouttes ou de comprimés dissolvables.

Quels sont les médicaments servant à traiter l’ostéoporose qui sont sans danger pour les personnes dysphagiques?

Pour les personnes qui, après mûre réflexion et discussion avec leur prestataire de soins de santé, ont besoin d’un médicament pour les aider à traiter leur ostéoporose, une famille de médicaments connue sous le nom de bisphosphonates oraux constitue généralement le premier traitement médicamenteux sur ordonnance. Il s’agit d’une pilule, qui se prend habituellement une fois par semaine. Toutefois, cette pilule ne peut pas être écrasée et mélangée à des aliments, car elle est recouverte d’un enrobage spécial qui optimise son absorption.

Dans le cas des personnes dysphagiques, il peut arriver que cette pilule reste coincée entre la bouche et l’œsophage. Si cette pilule reste bloquée dans l’œsophage, des complications graves peuvent survenir, telles qu’une inflammation, une irritation ou une lésion de l’œsophage. La pilule peut également être aspirée (pénétrer dans les poumons), ce qui peut entraîner des complications pulmonaires. 

Dans le cas des personnes dysphagiques qui ont besoin de médicaments pour optimiser leur santé osseuse, l’idéal serait de ne pas avoir recours à des pilules. Il existe plusieurs options, notamment l’injection et la perfusion (intraveineuse ou IV). Discutez avec votre prestataire de soins de santé pour déterminer l’option qui vous convient le mieux.

Bien qu’il puisse y avoir de nombreux défis et adaptations aux routines quotidiennes, la santé des personnes dysphagiques n’a pas besoin d’être compromise. Une alimentation équilibrée préparée de façon appropriée peut fournir les nutriments adéquats nécessaires à la santé des os et au bien-être général. Contactez des orthophonistes et des diététiciens, ou visitez leurs sites Web, pour en savoir plus sur la dysphagie et les plans de traitement.

Comment puis-je avoir accès à un orthophoniste ou à un diététicien?

  • Pour certaines personnes, la première rencontre avec un orthophoniste ou un diététicien peut avoir lieu à l’hôpital, lorsque la dysphagie est diagnostiquée pour la première fois.
  • Le plus souvent, la dysphagie est diagnostiquée dans un cabinet ou une clinique de consultation externe. Votre médecin traitant peut vous recommander un orthophoniste ou un diététicien en consultation externe, mais cette démarche n’est généralement pas nécessaire. Toutefois, si vous bénéficiez d’une assurance maladie privée, la compagnie d’assurance peut exiger une recommandation de votre médecin traitant avant de procéder au remboursement.

Ressources :


Crédits :

Adrienne Mak, baccalauréat ès arts avec mention (future étudiante en orthophonie)

Kerry Grady, gestionnaire principale, programmes cliniques et d’éducation, Ostéoporose Canada

Adrian Lau, endocrinologue, Women’s College Hospital; vice-président du Conseil consultatif scientifique, Ostéoporose Canada

Examiné par :

Jennifer Cameron-Turley, directrice par intérim de l’orthophonie et des aides en santé de la communication, Orthophonie et audiologie Canada

Deidre Burns, diététicienne clinique en milieu hospitalier et en gestion de la dysphagie, Autorité sanitaire de la Nouvelle-Écosse

Wendy Ward, présidente, Groupe de travail sur la nutrition, ligne directrice de la pratique clinique en matière d’ostéoporose 2023

Comité d’examen du RCPO (Joanna Sale, Laura Rothman, Teri Charrois, Zahra Bardai)

Comité exécutif du RCPO (Jackie Herman, Tammy Clark)

© Ostéoporose Canada, 2025
Charitable Registration No. 89551 0931 RR 0001