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L’utilisation À Long Terme Des Bisphosphonates Augmente Le Risque De Fractures Chez Les Femmes Plus Âgées

janvier 7, 2025

L’utilisation À Long Terme Des Bisphosphonates Augmente Le Risque De Fractures Chez Les Femmes Plus Âgées

janvier 7, 2025

Mis à jour: Janvier 7 2025

Auteurs de la mise à jour : Dr Adrian Lau, Dre Rowena Ridout, Dre Laetitia Michou, Dre Claudia Gagnon, Dre Vithika Sivabalasundaram, Dre Emma Billington, Dre Zahra Bardai

Une étude publiée par Drieling et ses collègues en 2017 (1) décrit les résultats d’une étude de cohorte portant sur 5 120 femmes âgées en moyenne de 80 ans et présentant un risque élevé de fracture. Cette étude observationnelle de la Women’s Health Initiative incluait 5 120 femmes qui utilisaient des bisphosphonates oraux depuis au moins deux ans et qui présentaient un risque de fracture de la hanche sur cinq ans de 1,5 % ou plus. Les femmes qui avaient pris des analogues de la parathyroïde, de la calcitonine ou des inhibiteurs de l’aromatase avaient été exclues. Les données de suivi ont été disponibles pendant quatre ans en moyenne.

L’utilisation de bisphosphonates oraux pendant 10 à 13 ans a été associée à un risque plus élevé de fracture clinique que l’utilisation pendant deux ans (HR = 1,29, IC à 95 %, 1,07-1,57).

Aucune association n’a été établie entre une utilisation intermédiaire et le risque de fracture. Ces données d’observation présentent un certain nombre de limites, notamment le fait que cette étude n’incluait pas de groupe n’utilisant pas de bisphosphonates. De plus, l’observance n’avait pas été évaluée.

Des essais contrôlés randomisés ont montré que les bisphosphonates oraux réduisaient de façon significative le risque de fracture vertébrale et non vertébrale. Chez les patientes atteintes d’ostéoporose (définie par un T-score < – 2,5 ou une fracture de fragilisation antérieure), le traitement par bisphosphonates entraîne une réduction du risque d’environ 50 % pour les fractures vertébrales, 30 % pour les fractures de la hanche et 20 % pour les fractures non vertébrales, après trois ans de traitement. Les études de prolongation de ces essais sur les fractures ne disposaient malheureusement pas des ressources nécessaires pour évaluer l’incidence sur le risque de fracture. Actuellement, nous ne disposons pas de données démontrant de façon cohérente une réduction du risque de fracture non vertébrale avec l’utilisation à long terme de bisphosphonates.

Il semble que la période optimale d’utilisation des bisphosphonates par voie orale ou intraveineuse soit de trois à six ans, les données publiées issues d’essais contrôlés randomisés confirmant la réduction du risque de fracture vertébrale, non vertébrale et de la hanche grâce à une utilisation de cette durée.

Ostéoporose Canada conseille à toutes les patientes et à tous les patients de faire réexaminer par leur médecin leur risque de fracture et leur stratégie de traitement après trois à six ans d’utilisation de bisphosphonates, car l’utilisation à long terme peut ne pas avoir le même rapport bénéfice/risque que l’utilisation à court terme.

  1. Drieling, R. L., A. Z. LaCroix, S. A. A. Beresford, D. M. Boudreau, C. Kooperberg, R. T. Chlebowski, M. G. Ko et S. R. Heckbert, « Long-Term Oral Bisphosphonate Therapy and Fractures in Older Women: The Women’s Health Initiative », J Am Geriatr Soc, sept 2017; 65(9) : p. 1924 à 1931. Doi : 10.1111/jgs.14911. Epub du 29 mai 2017. PMID : 28555811; PMCID : PMC5603349.

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