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Auteur/autrice : Patrick O'Mara

Quel est l’effet du diabète sur les risques de fracture?

Zoe Bond, Dana Li et Rebecca Wills

Le diabète et les risques de fracture

Le diabète sucré, généralement appelé diabète, est une maladie qui touche l’hormone de l’insuline et entraîne un haut taux de sucre dans le sang. L’insuline est nécessaire pour absorber le glucose (sucre) dans le sang afin de fournir de l’énergie aux cellules. En présence de diabète, l’insuline est insuffisante pour acheminer le glucose du sang aux tissus corporels, produisant un taux de sucre élevé dans le sang. Les diabétiques de type 1 ont une incapacité à sécréter de l’insuline et ont besoin d’injections pour y pallier. Bien que les personnes atteintes de diabète de type 2 ont la capacité de produire de l’insuline (en fait, leur taux d’insuline est élevé), leur organisme n’est pas apte à utiliser celle-ci adéquatement; elles doivent donc prendre des médicaments permettant d’abaisser le taux de sucre dans le sang, que ce soit sous forme de comprimés ou d’injections d’insuline.

Le diabète a de multiples effets sur l’organisme. Des taux anormaux d’insuline et de glucose dans le sang peuvent avoir une incidence sur les reins, les nerfs, les vaisseaux sanguins et les yeux. Le diabète peut aussi toucher les os, ce qui signifie que les personnes diabétiques présentent un risque plus élevé de fractures. Celles atteintes du diabète de type 1 ont une faible densité osseuse et près de 20 % d’entre elles ont, à moins de 60 ans, une densité osseuse si faible qu’elle est considérée comme étant ostéoporotique. Les personnes atteintes de diabète de type 2 semblent être à l’abri de la perte osseuse et la densité de leur os peut être normale. Les études démontrent que la densité osseuse des diabétiques de type 2 s’avère plus élevée que celle des non-diabétiques. Ce serait la qualité des os, un autre déterminant de la solidité des os, qui pourrait expliquer le risque accru de fractures chez les diabétiques de type 2.

Les médecins calculent le risque de fracture chez un patient à l’aide d’un outil d’évaluation qui tient compte des facteurs suivants : l’âge, la taille, le poids, l’historique de fractures, les antécédents familiaux en matière d’ostéoporose, les habitudes de vie comme le tabagisme et la consommation d’alcool, la prise de certains médicaments, certaines maladies comme l’arthrite rhumatoïde ainsi que les résultats d’une densitométrie osseuse. Il est toutefois reconnu que les outils d’évaluation utilisés aujourd’hui sous-estiment les risques de fracture chez les diabétiques. La mise au point d’outils qui amélioreraient la capacité d’évaluer les risques fait actuellement l’objet de recherches.

Les changements dans la densité ou dans la qualité des os ne sont pas les seuls effets potentiels du diabète sur les risques de fractures. Le diabète augmente aussi les risques de chutes. Les chutes sont plus fréquentes chez les diabétiques, car le diabète peut provoquer certaines complications comme une perte de sensation dans les pieds, des troubles oculaires et des étourdissements. De plus, si la personne atteinte du diabète a un faible taux de sucre dans le sang (hypoglycémie), elle risque davantage de tomber. La combinaison d’os plus fragiles et de risque accru de chutes augmente les risques de fractures. Les os qui subissent le plus de fractures chez les diabétiques sont ceux des bras, des poignets, des hanches et de la colonne vertébrale.

Le risque de fracture est considérablement plus élevé chez les personnes atteintes de diabète de type 1. Les hommes diabétiques de type 1 sont deux fois plus à risque que les hommes non diabétiques, tandis que chez les femmes, ce risque est quatre fois plus élevé. tandis que chez les femmes, ce risque est quatre fois plus élevé. Les personnes atteintes de diabète de type 1 présentent aussi un risque plus élevé de fracture à un âge plus jeune que les non-diabétiques, et plus le laps de temps avec lequel elles vivent avec le diabète est long, plus le risque de fracture s’accentue.

Les diabétiques de type 2 présentent aussi un risque accru de fracture. Les facteurs qui y contribuent sont la durée de la maladie, l’incapacité de maîtriser le glucose sanguin et l’occurrence de complications touchant par exemple les yeux ou les reins. Les diabétiques de type 2 ont 70 % plus de risque de subir une fracture autre que celle de la colonne vertébrale que les non-diabétiques. De plus, beaucoup de ces patients souffrent d’une carence en vitamine D, essentielle à la solidité des os.

INFO-FRACTURE

Si êtes atteint de diabète, que ce soit de type 1 ou de type 2, vous présentez un risque plus élevé de fracture, à la fois en raison des effets du diabète sur vos os que du risque accru de chutes.

Médicaments contre le diabète et risques de fracture

De nombreux médicaments sont offerts pour aider à maîtriser le glucose sanguin. Des études révèlent que certains d’entre eux peuvent solidifier les os et réduire les risques de fracture tandis que d’autres les fragilisent et accroissent les risques de fracture. La metformine est considérée comme ayant des bienfaits pour les os. Certaines expériences menées sur des animaux suggèrent que la metformine agit favorablement sur la santé des os en augmentant le nombre de cellules qui forment la substance osseuse (les ostéoblastes) tout en réduisant celles qui les détruisent (les ostéoclastes). Les thiazolidinediones (ou glitazones) ont démontré l’effet inverse, diminuant le développement des cellules qui forment de nouveaux os et stimulant celles qui les détruisent. Cela signifie qu’une personne atteinte de diabète de type 2 prenant des thiazolidinediones présente un risque plus élevé de fractures, et ce, parce que la perte osseuse est plus importante que la formation de nouveaux os. Bon nombre d’études indiquent que l’incidence des fractures à la hanche est à la hausse chez les personnes utilisant les thiazolidinediones et que le risque augmente avec la durée de l’usage du médicament. D’autres médicaments antidiabétiques, comme la canagliflozine (Invokana®), sont également associés à un risque accru de fractures. De nombreux médicaments servant à soigner le diabète peuvent accroître le risque d’hypoglycémie, un facteur de risque pour les chutes.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous?

Si vous êtes atteint de diabète, qu’il soit de type 1 ou de type 2, vous présentez un risque plus élevé de fracture, à la fois en raison des effets du diabète sur les os et du risque accru de chutes. De nombreux types de médicaments de prise en charge du diabète sont proposés et certains d’entre eux peuvent avoir une incidence sur la santé de vos os. Il est important de discuter avec votre médecin ou votre professionnel de la santé pour évaluer en profondeur votre diabète et la santé des os. Cela doit comprendre une évaluation des risques de fractures et de chutes ainsi que des médicaments antidiabétiques, en veillant à déterminer ce qui est meilleur pour vous. Entreprendre un programme régulier d’exercices d’équilibre et de renforcement est une excellente façon de maintenir la densité osseuse, de réduire les risques de chutes et de fractures et de vous maintenir généralement en santé.

Au moment de la rédaction de cet article, Zoe Bond, Dana Li et Rebecca Wills étaient des étudiantes de quatrième année en kinésiologie à l’Université de Waterloo. Les autrices ont été sensibilisées aux risques de fractures chez les personnes atteintes de diabète sucré dans le cadre d’un cours sur la santé osseuse. Intriguées par le sujet, elles se sont investies dans la recherche et espèrent que cet article s’avérera utile à ceux qui vivent avec l’ostéoporose et le diabète.

La vitamine D en été: du soleil, des aliments, des suppléments

La vitamine D est un nutriment essentiel à la bonne croissance et à la formation saine des dents et des os. Nous avons besoin de vitamine D pour absorber le calcium et le phosphore provenant des aliments que nous ingérons. La vitamine D joue d’autres rôles dans l’organisme, notamment pour nos muscles et notre système immunitaire. On associe à une carence en vitamine D, c’est-à-dire à un faible taux de vitamine D, une multitude de problèmes de santé comme l’ostéoporose, les maladies cardiaques, la dépression, le cancer et la sclérose en plaques.

Quelle quantité de vitamine D me faut-il?

Ostéoporose Canada recommande aux adultes de 19 à 50 ans en santé, y compris les femmes enceintes ou allétantes, une dose de 400 à 1 000 UI par jour. Les personnes âgées de plus de 50 ans ainsi que les adultes plus jeunes exposés à un risque élevé (atteints d’ostéoporose, ayant subi des fractures multiples ou avec des problèmes de santé ayant une incidence sur l’absorption de la vitamine D) devraient recevoir 800 à 2000 IU de vitamine D par jour.

Quelles sont les sources de vitamine D?

Les aliments et les suppléments

Peu d’aliments naturels contiennent une quantité significative de vitamine D. Parmi ces aliments, notons la chair de certains poissons gras comme le saumon, le thon, les sardines et le maquereau, ainsi que les huiles de foie de poisson. Le foie de bœuf et le jaune d’œuf sont des sources de petites quantités de vitamine D. Certains yogourts peuvent aussi en contenir s’ils sont élaborés avec du lait enrichi de vitamine D. Au Canada, l’alimentation enrichie de vitamine D est prescrite pour la margarine, les préparations destinées aux nourrissons, les préparations pour régimes liquides, le lait de vache et ses substituts, les produits à base d’œuf, les préparations alimentaires utilisées dans les régimes à valeur énergétique très faible, les substituts de repas et les suppléments nutritionnels. La fortification est volontaire pour les substituts de beurre, le lait condensé et le lait de chèvre en poudre.

Il est presque impossible d’obtenir une quantité suffisante de vitamine D par notre alimentation. Il faudrait consommer une grande quantité d’aliments riches en vitamine D pour atteindre la dose recommandée. Ostéoporose Canada conseille à tous les Canadiens de prendre un supplément de vitamine D (plus précisément, la vitamine D3 ou colécalciférol), et ce, à longueur d’année. Ce type de vitamine D est celui que l’on retrouve le plus fréquemment dans les suppléments au Canada.

Exemples d’aliments riches en vitamine D

Aliment Portion IU par portion
Huile de foie de morue 5 mL/1 c. à thé 426
Jaune d’œuf, cuit 2 gros œufs 64
Margarine enrichie 5 mL/1 c. à thé 25-36
Lait (de tous types) 1 tasse/250 mL 103-105
Champignons blancs (de Paris) 125 mL/ 1/2 tasse 4
Jus d’orange, enrichi 1/2 tasse/125 mL 50
Saumon (sockeye), cuit au four ou grillé 75 g 394
Saumon rose en conserve, égoutté, avec os et matières solides 75 g 435
Vivaneau, cuit au four ou grillé 75 g 392
Boisson de soya, enrichie 1 tasse/250 mL 86

Exposition au soleil

La vitamine D en étéLa vitamine D, ou « vitamine du soleil », est produite par l’interaction des rayons du soleil avec notre peau. Elle contribue à fortifier nos os en augmentant l’absorption du calcium. Elle agit également sur les fonctions des muscles, améliorant notre équilibre et réduisant les risques de chutes et de fractures.

Les Canadiens, particulièrement les femmes, ont diminué leur exposition au soleil et utilisent des écrans solaires qui bloquent les rayons UV afin de prévenir les dommages liés à l’exposition au soleil. De plus, nous vivons à une latitude qui ne nous permet pas de produire de la vitamine D du mois d’octobre au mois de mars.

Il faut aussi savoir que la capacité de notre peau à produire de la vitamine D décroît avec l’âge.

Tous ces facteurs rendent nécessaire l’apport de vitamine D par l’alimentation et les suppléments.

Rédigé par

Hassan Vatanparast est membre du Conseil consultatif scientifique d’Ostéoporose Canada. Il est professeur titulaire auprès du College of Pharmacy and Nutrition et de la School of Public Health, relevant tous deux de l’Université de Saskatchewan. Il participe activement à la recherche et aux initiatives promouvant la santé, surtout celle des os. Hassan pilote aux échelles locale, nationale et internationale plusieurs projets visant à améliorer la santé nutritionnelle de la population générale, des nouveaux arrivants ainsi que des communautés autochtones.

Références

National Institutes of Health. (2018). Vitamin D, Fact Sheet for Health Professionals. Retrieved from https://ods.od.nih.gov/factsheets/VitaminD-HealthProfessional/#en26 (assessed May 28, 2019)

Institute of Medicine. (2011). Dietary reference intakes for calcium and vitamin D: Washington, DC: The National Academy Press.

Janz, T., & Pearson, C. (2013). Vitamin D blood levels of Canadians: Statistics Canada Ottawa (Canada).

Libon, F., Courtois, J., Le Goff, C., Lukas, P., Fabregat-Cabello, N., Seidel, L., . . . Nikkels, A. F. (2017). Sunscreens block cutaneous vitamin D production with only a minimal effect on circulating 25-hydroxyvitamin D. Arch Osteoporos, 12(1), 66. doi:10.1007/s11657-017-0361-0

Wacker, M., & Holick, M. F. (2013). Sunlight and Vitamin D: A global perspective for health. Dermato-endocrinology, 5(1), 51-108.

Whiting, S. J., Langlois, K. A., Vatanparast, H., & Greene-Finestone, L. S. (2011). The vitamin D status of Canadians relative to the 2011 Dietary Reference Intakes: an examination in children and adults with and without supplement use. Am J Clin Nutr, 94(1), 128-135.

Canadian Food Inspection Agency. (2018). Foods to Which Vitamins, Mineral Nutrients and Amino Acids May or Must be Added. Retrieved from http://www.inspection.gc.ca/food/requirements/labelling/industry/nutrient-content/reference-information/eng/1389908857542/1389908896254?chap=1 (assessed May 31, 2019)

Pinault, L., & Fioletov V. Sun exposure, sun protection and sunburn among Canadian adults. Health Reports. Statistics Canada. Health ReportsCatalogue no. 82-003-X. ISSN 1209-1367.

Le saviez-vous?

Un diététiste professionnel ou votre médecin peut vous aider au sujet de l’intégration d’un supplément de vitamine D dans votre régime alimentaire.

Optimiser les années grâce aux protéines

De nos jours, la plupart des gens consomment trop de protéines au souper et pas suffisamment au déjeuner. Or, la recherche scientifique des dernières années démontre qu’une consommation plus équilibrée répartie tout au long de la journée nous permettrait de vieillir en meilleure santé. Voici des explications et astuces pour y arriver.

Vivre sans protéines, c’est impossible!

Les protéines sont nécessaires à presque toutes les activités importantes comme digérer, marcher, se concentrer et lutter contre les infections. Composantes de base de toutes les cellules du corps humain, les protéines servent notamment à renouveler quotidiennement nos cheveux, nos ongles et notre peau. Qui plus est, les protéines pourraient optimiser le vieillissement. Des recherches démontrent qu’une alimentation plus riche en protéines et des apports protéiques mieux répartis tout au long de la journée (entre 25 et 35 g de protéines/repas) préserveraient mieux la masse maigre (l’ensemble des muscles, os et organes) et favoriseraient une meilleure gestion de l’appétit et du poids. Voilà un beau défi puisque nous consommons, en moyenne, 10 g de protéines le matin, 15 g le midi et 65 g au souper.

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Exemples d’aliments et leur teneur en protéines
Aliment (portion) Teneur en protéines
Pain de blé entier (2 tranches) 10 g
Beurre d’arachides naturel (30 ml) 7.5 g
Lait (250 ml) 8.5 g
Fromage Cheddar (50 g) 12 g
Poitrine de poulet grillé (100 g) 31 g
Thon en conserve (100 g) 25.5 g
Tempeh (100 g) 18 g
Tofu (100 g) 10 g
Lentilles (100 g ou environ 125 ml) 9 g

Le saviez-vous?

Les protéines sont importantes pour assurer le bon maintien des muscles et la solidité du squelette, contribuant à mieux protéger les personnes âgées contre les chutes et leurs conséquences fâcheuses.

Le défi : muscler le petit-déjeuner

Les populaires rôties à la confiture accompagnées d’un café noir n’offrent malheureusement que très peu de protéines. Qu’à cela ne tienne! Tartinez généreusement votre pain de fromage ricotta avant d’y ajouter votre confiture et bingo! Votre repas sera plus musclé. Offrant 15 g de protéines par portion de 125 ml, la ricotta est un allié fort intéressant pour accompagner vos gaufres, crêpes et rôties. Idem pour le fromage cottage. Combinez-le avec vos fruits préférés, du granola et un filet de sirop d’érable pour un déjeuner soutenant et différent. Pour booster la teneur en protéines de vos muffins, pain aux bananes et smoothies, ajoutez-leur de la poudre de lait écrémé (6 g de protéines/30 ml), du yogourt grec (10 g de protéines /100 g), des noix ou des graines. Sachez que les graines de citrouille (5 g de protéines /30 ml) et les graines de chanvre (6,5 g de protéines /30 ml) contiennent plus de protéines que toutes les noix. Voilà autant d’idées pour muscler votre petit-déjeuner et du coup, contribuer à votre RÉER santé.

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Rédigé par

Julie DesGroseilliers est nutritionniste, conférencière et auteure de quatre livres dont « PROTÉINES » (Les éditions La Presse), son dernier best-seller. Chroniqueuse télé et magazines, cette nutritionniste gourmande est aussi consultante et créatrice de recettes pour l’industrie alimentaire – www.juliedesgroseilliers.com.

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Vous souffrez d’intolérance au lactose? Voici ce que vous devez savoir

Beaucoup de gens se demandent s’ils sont intolérants au lactose, mais malheureusement, il y a beaucoup de mésinformation et de confusion à ce sujet. Le plus important à savoir, c’est que les personnes intolérantes au lactose n’ont pas nécessairement à renoncer à leurs produits laitiers préférés. En effet, je suis moi-même intolérante au lactose et je mets du fromage sur ma pizza, du yogourt grec dans mes boissons fouettées et de la crème dans mon café! Voici donc les faits à ce sujet, présentés par une diététiste intolérante au lactose.

Qu’est-ce que l’intolérance au lactose?

Lorsqu’une personne est intolérante au lactose, son organisme a de la difficulté à digérer le « lactose », un sucre naturellement présent dans les produits laitiers. Ce qui gêne la plupart des personnes intolérantes au lactose, c’est la consommation d’une trop grande quantité de lactose d’un seul coup, qui peut entraîner des gaz, de la diarrhée ou des ballonnements. En fait, la plupart des adultes intolérants au lactose peuvent tolérer jusqu’à 12 à 15 grammes de lactose (l’équivalent de 250 ml de lait) par jour sans ressentir de malaises! Vous pouvez donc continuer de savourer vos produits laitiers préférés, mais en plus petite quantité.

Ce que vous devez faire en cas d’intolérance au lactose.

Si vous souffrez d’intolérance au lactose, essayez le lait sans lactose (vous en trouverez dans la section du lait réfrigéré à l’épicerie). Le lait sans lactose contient une enzyme appelée « lactase », qui contribue à la décomposition du lactose, facilitant ainsi sa digestion. La lactase est aussi offerte sous forme de comprimés que vous pouvez prendre avant de manger un repas qui contient des produits laitiers, comme de la pizza! Voici quelques conseils supplémentaires :

  1. Buvez du lait ou consommez d’autres aliments ou boissons contenant du lactose en petite quantité tout au long de la journée.
  2. Consommez toujours du lait ou des aliments contenant du lactose avec d’autres aliments plutôt que sur un estomac vide.
  3. Mangez du fromage! Les fromages à pâte dure comme le Cheddar ou le Parmesan ont naturellement une teneur plus faible en lactose, ce qui les rend plus faciles à digérer.
  4. Consommez du yogourt et des boissons à base de yogourt comme le kéfir. Ils contiennent de bonnes bactéries vivantes qui aident à décomposer le lactose.
  5. Limitez votre consommation d’aliments qui vous causent des malaises. Tout le monde est différent. Vous parvenez peut-être à manger du macaroni au fromage, mais d’autres personnes intolérantes au lactose n’y arriveront pas. Chaque personne a son seuil de tolérance au lactose – faites des tests avec différentes quantités et différents types d’aliments contenant du lactose pour découvrir ce que vous pouvez tolérer.

Intolérance au lactose et allergie aux produits laitiers – ce n’est pas la même chose!

Il est facile de confondre l’intolérance au lactose et l’allergie au lait, mais elles ne sont pas reliées. Les deux entraînent des symptômes désagréables, mais chez les gens allergiques au lait, la protéine contenue dans le lait provoque une réponse immunitaire et cause des symptômes d’allergie comme des éruptions cutanées, une respiration sifflante, de la diarrhée, des nausées et des vomissements. Les personnes ayant une véritable allergie au lait ne peuvent consommer aucun produit laitier. Si vous réagissez aux produits laitiers, consultez votre médecin pour savoir s’il s’agit d’une intolérance au lactose ou d’une allergie au lait.

Rédigé par

Sarah Remmer, R.D., est diététiste, mère de 3 enfants, auteure, porte-parole auprès des médias et fondatrice du Centre for Family Nutrition de Calgary, en Alberta. Sa pratique est axée sur la nutrition des nourrissons, des enfants et des familles, et son blogue (en anglais seulement) contient des articles pratiques sur une foule de sujets, par exemple l’introduction des aliments solides, les caprices alimentaires, les repas en famille et la nutrition prénatale.

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Se préparer pour votre rendez-vous médical virtuel

Depuis le confinement de la COVID-19 et même en ce moment de déconfinement progressif partout au pays, beaucoup de professionnels de soins de santé offrent à leurs patients des consultations en ligne ou par téléphone pour respecter les mesures de distanciation sociale et pour prévenir la propagation du virus. Voici certaines astuces qui vous permettront de mieux profiter de ces rendez-vous. À noter que ces conseils s’adressent surtout aux patients atteints d’ostéoporose.

  • Vérifiez votre boîte de réception de courriels la veille et le jour même de votre rendez-vous pour prendre connaissance de tout changement de date ou d’heure ou de toute autre information qui aurait pu être envoyée concernant cet appel, et aussi assurez-vous qu’il s’agit bien d’un rendez-vous virtuel.
  • Si une autre personne doit être présente, par exemple un membre de la famille ou un proche, que ce soit pour offrir du soutien ou pour servir de traducteur, assurez-vous que cette personne soit bien au fait de la date et de l’heure du rendez-vous. Si le rendez-vous prévu est par vidéoconférence (comme Zoom) ou téléconférence, et que la personne qui vous seconde se trouve dans un lieu distinct du vôtre, elle doit avoir reçu le lien vidéo ou le numéro d’appel de la téléconférence.
  • Si vous utilisez votre téléphone, veillez à vous trouver dans un endroit sécuritaire et tranquille. Ne tentez pas de vous joindre à la réunion en conduisant, en prenant l’autobus ou en étant à la plage (eh oui, certaines personnes l’ont fait!)
  • Si c’est vous qui devez recevoir un appel, répondez même si votre afficheur de téléphone vous indique un numéro inconnu ou masqué.
  • Pour un rendez-vous médical par vidéoconférence, il est particulièrement important de vous installer dans un endroit bien éclairé pour que votre visage soit bien visible, et non pas devant une fenêtre à la lumière aveuglante.
  • Donnez-vous un peu de temps avant et après l’heure prévue de l’appel, au cas où le prestataire de soins soit en retard.
  • Préparez-vous une liste de questions à aborder que vous garderez à portée de main afin de n’en oublier aucune.
  • Assurez-vous que l’hôpital a bien votre adresse courriel ou votre numéro de téléphone.
  • Gardez à portée de main vos lunettes et vos prothèses auditives si vous en portez, ainsi qu’un stylo et du papier pour prendre des notes, vos flacons d’ordonnance pour vous y référez rapidement et les coordonnées de votre pharmacien.

AVISEZ VOTRE PRESTATAIRE DE SOINS

  • Si vous devez recevoir une injection de Prolia® ou d’Evenity® ou une perfusion d’Aclasta®
  • Si vous vous soumettez normalement à un examen de densité osseuse avant vos rendez-vous, il se peut que cet examen ait été annulé et reporté. Vous pouvez procéder à votre rendez-vous même si votre examen de densité osseuse a été annulé et reporté
  • Si vous souffrez de douleurs inexplicables au dos. Cela pourrait indiquer que vous devez subir une radiographie de la colonne vertébrale pour déterminer si vous êtes atteint d’une fracture de la colonne vertébrale
  • Si vous présentez tout nouveau symptôme ou si votre état de santé a changé depuis votre dernier rendez-vous.

VOTRE PRESTATAIRE DE SOINS ET VOUS PASSERONT EN REVUE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS

  • Votre dose de vitamine D
  • Votre consommation d’aliments riches en calcium et de suppléments de calcium, si vous en prenez
  • Votre taux d’activité physique ou d’exercice
  • Si vous avez subi une chute depuis votre dernier rendez-vous
  • Si vous avez subi une nouvelle fracture

Si vous avez reçu tout autre diagnostic ou toute nouvelle ordonnance. Certaines maladies et certains médicaments peuvent contribuer à une perte de la masse osseuse et à un risque accru de chutes. Si vous prenez des médicaments pour traiter votre ostéoporose, votre prestataire vérifiera si vous les prenez tels que prescrits et si vous présentez des effets secondaires.

Pendant le confinement, les urgences des hôpitaux sont demeurées ouvertes. N’hésitez pas à vous y rendre en cas d’urgence ou si vous avez besoin d’aide. Ne vous sentez pas obligé(e) d’attendre votre rendez-vous virtuel.

LA VITAMINE D ET SON INCIDENCE POTENTIELLE SUR LA GRAVITÉ DE LA COVID-19

Ostéoporose Canada a déjà décrit le rôle de la vitamine D dans l’optimisation de la santé des os et les stratégies de traitement de l’ostéoporose. Dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19, les effets de la vitamine D sur la modulation du système immunitaire sont en train d’être examinés.

Deux récentes études indiquent qu’un faible taux de vitamine D peut entraîner un risque accru d’infection grave à la COVID-19.

Ilie et coll., du Royaume-Uni, ont noté que les pays ayant de faibles taux de vitamine D avaient un plus grand nombre de cas de COVID et les taux les plus élevés de mortalité due à cette maladie (1). De même, Daneshkhah et coll., de l’Université Northwestern (2), ont également constaté que les infections graves à la COVID-19 semblent plus prévalentes dans les pays où la carence en vitamine D est plus courante. Nous reconnaissons que le nombre de cas de COVID répertoriés dans chaque pays sera clairement influencé par le nombre de tests effectués et par les mesures de prévention prises par les divers pays qui n’ont pas été pris en compte dans ces études. De plus, l’établissement d’un lien entre l’observation de faibles taux de vitamine D dans une population à une maladie doit être interprété avec prudence en raison de la limitation des facteurs de confusion. À ce stade-ci, nous ne savons pas s’il y a un lien causal entre de faibles niveaux de vitamine D et un nombre plus élevé de cas de COVID et une gravité accrue de la maladie. En gardant ce bémol à l’esprit, le lien possible entre une carence en vitamine D et une réponse immunitaire affaiblie aux infections à la COVID-19 trouve peut-être un certain écho dans des études antérieures sur les effets de la vitamine D sur le système immunitaire.

La carence en vitamine D réduit la capacité des globules blancs à parvenir à maturité et à produire des antigènes nécessaires pour prévenir les infections (3). La vitamine D peut empêcher les macrophages de libérer une quantité excessive de cytokines et de chimiokines (4). Elle peut aussi augmenter l’expression de l’ECA2 (enzyme de conversion de l’angiotensine 2), qui a été associée à des résultats améliorés dans les cas d’infection à la COVID-19 (5, 6).

Ces observations préliminaires semblent indiquer que des taux adéquats de vitamine D ont une certaine influence sur la réponse immunitaire aux infections comme la COVID-19. Cette constatation revêt une importance particulière dans les populations de patients vulnérables à une carence en vitamine D – notamment, les personnes obèses, celles qui souffrent de malabsorption ou du syndrome de l’intestin court, celles qui utilisent des anticonvulsivants à long terme, ainsi que les personnes âgées. Des recherches plus poussées sont toutefois nécessaires pour déterminer s’il existe un lien de cause à effet entre une carence en vitamine D et un nombre plus élevé d’infections à la COVID-19 et une gravité accrue de la maladie.

Bien que la relation entre la vitamine D et la COVID-19 soit floue, nous savons que la vitamine D est cruciale pour la santé des os. Ostéoporose Canada recommande que les personnes souffrant d’ostéoporose ou qui ont des facteurs de risque de fractures reçoivent une quantité adéquate de vitamine D – soit une dose recommandée de 800 à 2 000 UI par jour. Cette recommandation vaut également pour les personnes qui courent un risque plus élevé de carence en vitamine D. On devrait éviter les fortes doses de suppléments de vitamine D en raison de leurs risques potentiels.

Références

  1. Ilie et coll., « Aging Clinical and Experimental Research », 6 mai 2020
  2. Daneshkhah et coll., Université Northwestern, mai 2020
  3. Abu-Amer et coll., 1993, Cell Immunol 151: 356-368
  4. Helming et coll., Blood 106: 4351-4358
  5. Kuka et coll., 2006, Curr Opin Pharmacol 6: 271-276
  6. Cui et coll., 2019, Redox Biol 26: 101295

LA VITAMINE D ET SON INCIDENCE POTENTIELLE SUR LA GRAVITÉ DE LA COVID-19

La vitamine D joue un rôle déterminant dans l’optimisation et le maintien de la santé des os. Dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19, les effets de la vitamine D sur le système immunitaire sont en train d’être réexaminés.

Selon deux recherches récentes, un faible taux de vitamine D pourrait être associé à un risque accru d’infection grave à la COVID-19.

Une recherche indique que les pays aux populations présentant de faibles taux de vitamine D ont eu un plus grand nombre de cas de COVID ainsi que des taux plus élevés de mortalité due à la maladie à coronavirus, et que les infections graves à la COVID-19 semblent prévalentes dans les pays où la carence en vitamine D est plus courante. De nombreux facteurs peuvent contribuer au nombre de cas de COVID-19 répertoriés dans chacun des pays en particulier, notamment le nombre de tests effectués et les mesures prescrites par la santé publique pour prévenir la propagation de la maladie. Ces facteurs n’ont pas été pris en considération dans ces études.

La gravité de la maladie peut aussi dépendre de nombreux autres facteurs, notamment l’âge, l’état de santé préexistant et l’accessibilité aux soins de santé. Par conséquent, nous devons faire preuve de prudence avant d’établir un lien entre un faible taux de vitamine D et le nombre de cas de COVID et leur gravité, alors que d’autres facteurs importants n’ont pas été pris en compte. Pour le moment, les données ne permettent pas de déterminer qu’un faible taux de vitamine D soit la cause d’un nombre plus élevé de cas de COVID et d’une gravité accrue de la maladie.

Sous toute réserve, le lien possible entre une carence en vitamine D et une réponse immunitaire affaiblie aux infections à la COVID-19 pourrait en partie s’appuyer sur des études antérieures portant sur les effets de la vitamine D sur le système immunitaire. Ces observations préliminaires semblent indiquer que des taux adéquats de vitamine D ont certains bienfaits sur la réponse immunitaire aux infections comme la COVID-19. Cette constatation serait d’autant plus manifeste dans les populations de patients vulnérables à une carence en vitamine D – notamment les personnes obèses, celles qui souffrent de malabsorption ou qui ont été traitées à long terme au moyen d’anticonvulsivants, ainsi que les personnes âgées.

Des recherches plus poussées sont toutefois nécessaires pour déterminer s’il existe un lien de cause à effet entre une carence en vitamine D et un nombre plus élevé d’infections à la COVID-19 et une gravité accrue de la maladie.

Bien que la relation entre la vitamine D et la COVID-19 ne soit pas claire, nous savons que la vitamine D est cruciale pour la santé des os. Ostéoporose Canada recommande aux personnes souffrant d’ostéoporose ou présentant des facteurs de risque de fractures de consommer une quantité adéquate de vitamine D – soit une dose recommandée de 800 à 2 000 UI par jour. Cette recommandation vaut également pour les personnes qui courent un risque plus élevé de développer une carence en vitamine D. La consommation d’une dose quotidienne de plus de 2 000 UI de vitamine D n’est appropriée qu’à la seule condition qu’elle soit prescrite par un professionnel des soins de la santé.

Une nouvelle étude associe le lait à un risque plus élevé de cancer du sein

Lait, boisson de soja et risques de cancer du sein : ces boissons déroutantes.

https://academic.oup.com/ije/advance-article/doi/10.1093/ije/dyaa007/5743492#199259276

Étude « Dairy, soy, and risk of breast cancer: those confounded milks », Gary E Fraser, Karen Jaceldo-Siegl, Michael Orlich, Andrew Mashchak, Rawiwan Sirirat, Synnove Knutsen International Journal of Epidemiology, 25 février 2020

Récemment, les manchettes de médias faisaient allusion à une étude suggérant que les femmes qui consomment aussi peu qu’une tasse de lait de vache par jour, c’est-à-dire 250 ml, pourraient augmenter leur risque d’être atteintes du cancer du sein, et ce, à raison de 50 %.  Cette étude a été effectuée dans le cadre de la recherche Adventist Health Study effectuée par Synnove Knutsen et compagnie de l’Université Loma Linda et publiée par l’International Journal of Epidemiology.  https://doi.org/10.1093/ije/dyaa007. L’étude évaluait l’association entre la consommation de boisson de soja, d’autres produits de soja, de lait et d’autres produits laitiers aux risques de cancer du sein.

Cette étude a suivi près de 53 000 femmes adventistes durant 7,9 années en se penchant sur le risque relatif de résultats rares. Les auteurs en sont arrivés à la conclusion que les risques de cancer du sein augmentaient parallèlement à celle de la consommation de lait, peu importe son pourcentage de matières grasses. Aucune corrélation nette entre la consommation de produits de soja et de cancer du sein n’a été établie.

Les faiblesses de cette étude sont sa méthode d’observation (le lien de cause à effet ne peut pas être établi) et les facteurs de confusion possibles entre les produits laitiers et des facteurs non mesurés, en dépit de nombreux ajustements de covariables. (1) L’alimentation a été mesurée une seule fois, lors de l’étude de base, laissant place aux erreurs et aux omissions. Nous ne pouvons pas savoir si ces résultats peuvent s’appliquer aux autres populations et donc, il est difficile d’en tirer des conclusions. Le style de vie des adventistes diffère considérablement de celui de l’ensemble de la population, étant donné que de nombreux adventistes ont une alimentation à base de plantes qui exclut les aliments transformés, l’alcool et la caféine.

Les auteurs font remarquer que le lait de vache a beaucoup de qualités nutritives et suggèrent qu’une recherche plus poussée serait nécessaire pour comprendre le lien entre la consommation de produits laitiers ou autres facteurs non identifiés étroitement liés et les risques de cancer du sein. D’ici là, une alimentation équilibrée et variée incluant des sources de calcium, des activités physiques régulières, sans tabagisme ni excès d’alcool, constituent un mode de vie sain.

1. Dairy, soy, and risk of breast cancer: those confounded milks Gary E Fraser, Karen Jaceldo-Siegl, Michael Orlich, Andrew Mashchak, Rawiwan Sirirat, Synnove Knutsen International Journal of Epidemiology, 25 février 2020

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